Publié - 30/08/2006 : 14:34:15
J’crois que les problèmes de swing c’est un peu comme le rhume des foins Quand j’vois tous ces cadors parfois j’aimerais en être un Pourquoi les slices arrivent toujours sans crier gare ? Pourquoi on flippe autant quand on arrive au départ ?La bouse te tombera dessus au moment où tu t’y attends le moins Et elle te détruira sous l’œil amusé des témoins Les témoins, c’est tes potes, c’est ceux qui comptent les points, Ils regardent ta balle ricocher avec un sourire en coin Toi aussi tu les regarde et tu devines leurs commentaires Certains pensent que tu plonges, d’autres que tu restes trop en arrière Chacun y va de son pronostic sur ton arrivée au dix-huit Pour la plupart c’est clair, tu vas balancer au huit… L’indécision change forcément ton comportement Dès le premier trou, faut bien soigner ton alignement Le driver à la main faut qu’ça passe ou qu’ça casse Tu choisis quoi la sécurité ou l’impasse ? Dès le premier swing tu sens qu’il y a quelque chose qui se passe Tu pédales dans ta tête mais les paramètres te dépassent Tu montes à l’intérieur mais quand tu reviens c’est l’extérieur T’es tellement bien luné qu’y faut même plus t’demander l’heure Tu voudrais essayer la magie tellement t’as du plomb dans l’aile Tu t’en prends à ta balle, tu dis que c’est de sa faute à elle Les ricanements des canards te saoûlent, et finalement ton putting t’écoeure Tu fouilles ton sac pour rien, t’as paumé ton jambon-beurre… On va s’calmer tu te dis, ralentir la montée juste pour voir Mais tes potes t’ont largué, y sont déjà loin les bâtards Ton swing y t’a plaqué, tu peux aussi l’appeler ton ex Et dans ton agenda tu peux passer « grand prix » au Tipex C’est vrai que les problèmes de swing c’est un peu comme le rhume des foins Quand j’vois tous ces cadors parfois j’aimerais en être un Pourquoi les slices arrivent toujours sans crier gare ? Pourquoi on flippe autant quand on arrive au départ ? Pour beaucoup, le golf se résume à essayer de coller un pain Ça fait plaisir mais vaut mieux pas compter les points Pour beaucoup l’objectif est déjà atteint Y ont mis leur handicap à l’index et s’amusent bien Il est facile de prendre un départ, encore faut-il prendre le bon Moi j’ai bien essayé, mais j ‘ai pas la frappe à Baron Les greens sont facétieux et certains sont inaccessibles Quand le pro dit que si tu veux tu peux, réponds lui toujours : c’est possible… Y a ceux pour qui la machine à birdie est toujours en grève Et qui restent endormis pour pouvoir putter comme dans leur rêves Y a ceux qui foncent au premier stage sans faire attention Mais forcément plieront les gaules à la deuxième leçon Y a celles qui flippent à se lançer parce qu’elles sont trop émotives Pour elles c’est trop risqué de se faire chambrer par une locomotive Et y a les acharnés qui enchaînent compet sur compet Dès qu’une est terminée y préparent la suivante et s’entêtent Moi après mon premier vrai birdie j’ai attendu des mois Le deuxième, j’ai vraiment cru qu’il arriverait pas Depuis je traîne sur les parcours, je regarde les gens au départ Yen a qui prennent des cours, moi j’en prends pas, j’me sens un peu à part Il paraît que le vrai golfeur pète jamais les plombs, c’est normal Si pour toi c’est pas le cas, accroche toi et garde le moral Car une chose est certaine, ta balle finira toujours quelque part Maintenant tu es prévenu la prochaine fois que tu prendras le départ. ------------------------------------------------------------------------------------------
(merci a Grand Corps Malade le slammeur qui ne connaît rien au golf mais qui sait swinguer les mots… Slammeur, c’était aussi le surnom de celui après lequel Tiger va courir encore longtemps : Sam Snead)
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