Authentifié comme:
MP3
 
 Les Forums
 Forum Grand Public
 Lettre des Iles Balabar:
 Nouveau Sujet  Répondre
 
Auteur Sujet Precedent Sujet Nouveau Sujet  
Alexis Orloff


996 Réponses
Publié - 17/04/2005 :  08:31:23  Voir le Profil  Envoyer un courriel à l'Auteur  Répondre en incluant le texte de cette réponse
André François, illustrateur mondialement reconnu mais artiste avant tout, vient de nous quitter.

Parmi tous ses ouvrages, il nous laisse une petite perle : « Lettre des Iles Balabar », illustrée par lui et écrite par Jacques Prévert.

C’est l’histoire d’une « petite île sans la moindre importance, ou la Petite île de rien du tout ». Une petite île où « les indigènes vivaient très heureux et les enfants chantaient du matin au soir une petite chanson des Iles Balabar :

Un bateau arrive I’Ile s’approche
Un bateau s’en va l’Île s’éloigne
Et quand il n’y a pas de bateau du tout
L’Ile reste là tranquille comme tout ».

Puis, quelqu’un venu du Continent découvre de l’or, devient Grand Trésorier. Et veut encore plus d’or. Il met les indigènes au travail avec cette chanson :

« Que faut-il pour être heureux ?
Un peu d’or
Beaucoup d’or
Là-haut
Tout ce qui brille est d’or
Là-haut
Vous aurez tout ce qu’il vous faut » !

Mais les indigènes ont vite compris la musique et chantent autre chose :


« Arrêtez la musique, arrêtez la musique
Le manège tourne de travers
Arrêtez la musique, arrêtez cette musique
Le manège va s’arrêter de tourner ».

Car :

« Que faut-il pour être heureux ?
Un peu d’air
Nous en avions beaucoup avant votre arrivée
Il faut vous en aller
Le manège doit tourner
Il faut vous en aller
Nous voulons respirer
Et votre poussière d’or nous sort par le nez… »




Edited by - Alexis Orloff on 17/04/2005 10:16:14

zebulon

Espagne
1445 Réponses
Publié - 17/04/2005 :  09:52:16  Voir Profil  Envoyer un Courriel à l'Auteur  Répondre en incluant le texte de cette Réponse
Il a traversé notre existence comme un soleil : Venu de l’Est, comme bon nombre d’hommes et de femmes talentueux, il s’en est allé vers l’Ouest en nous laissant une merveilleuse expression :


« « C'est le plaisir de faire, de tripoter les matériaux, les choses naissent en se faisant. » »


Retour au haut de la page

Antonio


3679 Réponses
Publié - 17/04/2005 :  10:29:36  Voir Profil  Envoyer un Courriel à l'Auteur  Répondre en incluant le texte de cette Réponse
quote:

« « C'est le plaisir de faire, de tripoter les matériaux, les choses naissent en se faisant. » »


Tain, encore un clubmaker qui disparaît ?
On a besoin des îles comme d'un mirroir du contour de notre enfance.

Retour au haut de la page

Alexis Orloff


996 Réponses
Publié - 17/04/2005 :  11:03:34  Voir Profil  Envoyer un Courriel à l'Auteur  Répondre en incluant le texte de cette Réponse
quote:

Il a traversé notre existence comme un soleil : Venu de l’Est, comme bon nombre d’hommes et de femmes talentueux, il s’en est allé vers l’Ouest en nous laissant une merveilleuse expression :


« « C'est le plaisir de faire, de tripoter les matériaux, les choses naissent en se faisant. » »




Coucou Zeb : merci encore pour ce très beau « Mémoire dans la peau ».

C’est bizarre, les intuitions. Je me suis absenté quelques jours à Chiberta et j’essaye de rattraper mon retard de lectures du forum. Ce que j’ai lu m’a fait penser à ce beau petit livre….

Je n’ai pas donné d’indications car il date de bien avant les codes ISBN. Il est épuisé, mais on peut de temps en temps le trouver :
« Lettre des Iles Malabar », chez Gallimard 1952. N° d’édition 13.047.

André François est impliqué dans bien d’autres livres dont le fameux « Larmes de crocodiles »,
« Manigances », chez Editions Neuf à Paris, 1952.

En réalité, ce titre vient de chez Delpire un des plus inventifs et courageux éditeurs de l’après-guerre. De nombreux titres parus chez Delpire sont des petits trésors recherchés pour leurs textes, la typo et la mise en page.

A signaler, dans cette même collection Neuf, un titre qui devrait passionner quelques forumiens :
« A propos de Sport », chez Delpire, 1951.
Retour au haut de la page

MP3

St. Barthelemy
17 Réponses
Publié - 18/04/2005 :  08:15:47  Voir Profil  Envoyer un Courriel à l'Auteur  Éditer ce Message  Répondre en incluant le texte de cette Réponse  Effacer cette Réponse
Une balle arrive, le trou s'approche
Une balle s'en va, le trou s'éloigne
Et quand il n'y a plus de balles du tout
Le trou reste là, tranquille comme trou...Retour au haut de la page
   
 Nouveau Sujet  Répondre
Raccourci

© 2000 FFGolf

Go To Top Of Page