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Ximist
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Publié - 24/05/2005 : 23:50:51
Ca y
est! ou presque. Des années d'entrainements, de vaches maigres, des
sacrifices, des nuits passées à douter, à regreter, à se
reconstruire....tout cela pour en arriver là. En remontant le
fairway du 18, aprés un coup punché au vent d'Ecosse, qui l'a laissé
au niveau du mat, deux mètres à droite, il revoit tout cela.
Aujourd'hui c'est son jour, mais aussi celui du quatrième tour du
British, à Muirfield. Deux mètres, deux coups et il aura enfin
trouvé son Graal. Ses stats sur le tournoi au putting sont affichées
: putts à trois mètres et moins : 100%. En arrivant sur le green, il
les voit : Tiger souriant dans la défaite de son sourire télé
commandé, Phil, un habitué, Vijai impénétrable comme toujours et
puis Chris, David, Thomas et tous les autres. Aujourd'hui, c'est lui
qu'ils regardent. Deux milles personnes ont bravé les bourrasques
calédoniennes pour voir qui. Ils ont vu. Un taureau encore plus
déchainé que les éléments, s'est battu oeil contre oeil, dent contre
vent. Les autres ont composé avec les éléments, lui les a pris de
front. Il les a dompté comme jamais personne auparavant. Il ne s'est
pas battu contre le terrain mais contre le vent. Il l'a agressé,
esquivé, frappé, à chaque fois a relevé le front, bien haut, pour le
braver encore. Et il est là, sur le 18 de Muirfield, devant tous les
grands, lui, le petit golfeur des Cornouailles. Et c'est son jour.
Arrivé au niveau du green, il a pris son putter des mains de son
cadet. Il ne connait même pas son nom, mais dans le vent, les notes
de celui-ci lui ont paru tellement dérisoires. Et puis pas moyen de
s'entendre dans ce vent. Alors, ils se sont parlé par geste durant
ces quatre jours. Il lui demandera son nom plus tard. Ses co
compétiteurs ont fini leurs trous rapidement afin de lui laisser
gouter pleinement son triomphe. Il s'est posé devant la balle aprés
avoir rapidement lu la pente, et nettoyé sa balle, comme à son
habitude. Puis au moment de putter, une rafale plus forte que les
autres a fait bouger sa balle. Le oh des spectateurs, s'est envolé
dans une rafale, il l'a à peine entendu. Il a reposé sa balle et
repris sa routine. Aujourd'hui, il les a tous mis à moins de trois
mètres. Il se dit qu'il n'a plus qu'un putt pour la victoire, mais
qu'importe, il les a tous mis. Il s'est remis à l'adresse,
accélérant sa routine pour éviter que ça ne se .....et ça s'est
reproduit, une rafale que de mémoire d'Ecossais on n'avait jamais
vu. Il releve la tête, deux joueurs ont déjà disparu pour aller se
chauffer. Les play-offs, se dit-il en prenant son stance. Mais le
vent de Muirfield a finalement décidé de se venger de ce bout
d'homme qui l'a bravé. Une troisième fois le vent fait bouger la
balle. Le nom du vainqueur importe peu. Son histoire a fait la
une de toute la presse, spécialisée ou non. Son nom ne sera à jamais
connu que pour ce contretemps météorologique unique, pour ce gachis
éolien. Il a repondu trés gentiment aux journalistes, aussi calme et
doux dans ses interviews que décidé et combatif sur le terrain. Puis
il est retourné dans ses Cornouailles, buvant un coup, le soir au
port, avec les marins qui attendait les leurs anxieusement les soirs
de tempête. Cela lui rappelait que finalement il n'avait perdu
qu'une partie de golf. Puis une grande marque lui a proposé de
lancer une balle qui tient au mieux dans le vent. Ca a été un succés
sans précédent qui l'a rendu riche. Cette balle, on la retrouve
aujourd'hui sur tous les golfs du monde. Son nom? "Fortune de
golf".
Adio,
Ximist
Edited by - ximist on 24/05/2005 23:56:49
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Little
tiger
France
5876 Réponses |
Publié - 25/05/2005 : 05:51:42
Joli
récit Ximist avec
Zebulon, je pense que l'on a deux grands écrivains. Alexis tu veux
pas les introduire dans le milieu ?
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