Scorer en GP

 

Plusieurs fois, oui, mais ça n’a rien d’extraordinaire. Si on est dans un bon jour, avec un poil de réussite, une bonne météo, GP ou pas GP, on score. Je crois que les meilleurs scores que j’aie réussis, c’est + 3 ou + 4, à Etiolles et à St Germain les Corbeil. Les pires, ça doit être dans les 92 ou 93, peut être plus, je préfère les oublier… Deux ou trois fois, Détruit pire que Raph, j’ai juste poussé la balle pour finir le parcours…

En fait, en GP, on a l’impression de participer à une compétition (entre guillemets) « sérieuse » et donc, on se prépare mieux, on joue beaucoup plus concentré, plus motivé, avec des partenaires eux aussi très concentrés et motivés, et en général, le rythme de jeu est très bon (quoique parfois un peu lent, personne ne voulant lâcher un seul coup). On a envie de bien faire, on s’applique, et en essaie de ne pas exploser quand ça va mal… (il est pas rare de voir des scores de 10 ou 12 sur un trou, ça m’est arrivé aussi) Ca fait comme l’impression de s’enfonçer dans des sables mouvants, avec en plus une cordelette qui t’étrangle… C’est très très pénible, surtout s’il reste 15 trous à jouer…

Ceci dit, (je plaisantais bien sûr…), dans ces conditions de jeu GP et avec la bonne préparation du parcours, malgré la difficulté, on score souvent mieux que dans une compétition de WE en stableford, moins motivante.

 

De toutes façons, dans ma tête, mon véritable index, mon vrai niveau en golf, c’est celui que je calcule en prenant uniquement les résultats des grands prix. C’est l’épreuve de vérité si on veut. Ce calcul existait d’ailleurs officiellement il y a quelques années, ça s’appelait l’index fédéral. Les habitués des GP avaient deux handicaps : Le flatteur, et le réel. Pour moi il y avait environ deux points d’écart. Classé handicap 4, j’avais un index fédéral de 6.

 

Faut dire aussi que moi, contrairement à Timble où à d’autres, j’étais assez bien préparé à ces GP, puisque je jouais beaucoup en équipe de club (civil et corpo) donc habitué à serrer les dents, et à ne pas lâcher un coup quoi qu’il arrive, puisque c’est la règle numéro 1 en compet par équipe.

Ca permet aussi de jouer beaucoup en matchplay et en foursomes.

Une bonne école donc, l’équipe de club, si on souhaite arriver à un bon niveau en compétition.

Avantages aussi, les cours, souvent moins chers, et l’abonnement à tarif réduit dans le club où l’on joue. Et puis on ne paye pas les green-fees lors des compétitions…

Inconvénient, si on aime changer souvent de parcours, on a du mal à amortir son abonnement… en général obligatoire pour être inclus dans l’équipe.

 

Bon, maintenant, il est bien évident que le golf, c’est pas seulement la compétition, et je connais des tas de gens qui jouent très bien, s’amusent comme des petits fours et ne font jamais de compétition. Simplement parce qu’ils ont d’autres objectifs. Juste le plaisir, pas la douleur. A quoi bon se faire du mal quand on n’a pas le temps matériel de s ‘entraîner ?

Ils ne comptent pas les points (mais ils sont quand même joâsse quand ils font un par ou un birdie…)

Ca se défend aussi. Bientôt je jouerai comme ça certainement, à Aubazine, en voiturette, avec les retraités de l’ETC,  Mais pas encore…

 

Il faut donc choisir ce que l’on a envie de faire, loisir pur ou compétition, un peu des deux, pourquoi pas, mais penser que l’on va pouvoir scorer en jouant à la rigolade entre copains, ça me paraît difficile… Scorer, outre la technique, c’est quand même surtout un problème de concentration. Faut bien séparer les deux aspects du jeu.

On peut aussi scorer avec le sourire, Levet ou Remesy savent le faire, tout en restant parfaitement concentrés, on l’a vu, peut être que Raph devrait sourire plus souvent sur le parcours, ça le décrisperait.

Quoique Goosen, y sourit pas vraiment, et pourtant ça marche… Faut dire que niveau concentration, c’est une sorte de monstre… Limite ça fout la trouille d’être comme ça… On voit des gamins de 18 ans dans les GP qui sont déjà comme ça… Brrrrrrrrrrrr… Moi j’suis Trevino doublé de Garcia à côté…

Va comprendre… Ca dépend des caractères.

 

Une erreur je crois à ne pas commettre, on le voit trop souvent dans les posts : Il ne faut pas trop « disséquer » ses parcours coup par coup ou putt par putt… Ca n’a de sens que pour les pros, et encore, je crois que Jacquelin le fait beaucoup trop en ce moment, comme pour tenter de s’expliquer à soi même ce qui se passe. De toutes façons, si on refait deux fois le même parcours, souvent, on foire les trous qu’on a réussis la première fois et inversement…

Ce qui compte, c’est les deux chiffres inscrits sur la carte de score, point final. Jamais comment, toujours combien. C’est ces deux chiffres qu’il faut améliorer, pas le détail du trou par trou. En GP, si tu joues zéro sur 17 trous et + 9 sur un trou, tu as joué + 9 et tu pourras toujours expliquer le pourquoi du comment, tout le monde s’en foutra, tu auras joué + 9.

 

Choisir ce que l’on veut faire et se fixer des objectifs, donc, et ensuite se donner les moyens de les atteindre (temps, motivation, leçons, équipes…) c’est sûr que plus le temps passe, et plus il est difficile d’expliquer à femme et enfants que les deux week-ends suivants, on va être pris les deux jours par le GP de machin ou de chose, GP où l’on va terminer au mieux trentième ou quarantième…

A un moment ou un autre, ça devient ingérable, et petit à petit, on lâche la compet, parce qu’à partir d’un index de 4 ou 5, on ne peut plus jouer en dilettante, c’est tout ou rien. Et comme on n’a ni le talent ni l’ambition de faire une « carrière » amateur, on se dit que le résultat ne vaut pas tant de sacrifices, le jeu n’en vaut pas la chandelle, et on, laisse filer.

 

Maintenant, ça, c’est valable pour les accros de la compétition (il y en a pas mal sur les forums, et beaucoup plus encore hors des forums), mais se contenter de jouer des parties amicales entre copains, juste pour se marrer, prendre l’air, et pas se prendre le chou, c’est aussi tout à fait respectable, c’est peut être même la voix de la sagesse.

 

En fait, la question qui se pose à la base, c’est : « Pourquoi jouer au golf ? »

Quand on a su répondre à cette question, on est déjà plus clair dans sa tête au niveau fixation d’objectifs.

 

Je crois qu’il y a un bouquin qui est paru avec ce titre. Moi, j’ai juste résumé, en une phrase, évidemment…

Alors camarade Timble, hein ?

Pourquoi joues-tu au golf ?

 

MP 2004