Le
swinguie, le Totor, et le War Bird
(en référence au sujet "coup de barre")
Un Totor cheminant sur les fairways du 9, du 10, du 11, et puis
du 12, voit soudain au fond d’un rough épais une petite swinguie à
moitié morte d’angoisse et de blocage psychologique réunis…
Que faire, s’interroge-t-il, face à un tel coup de pompe ?
L’envoyer à mon pro, ou à Bruno Chauzi ?
Soudain, une idée lui
vient : « Ma petite Swinguie, pour te protéger de la croix
infamante, il te faut attaquer à mort là où d’habitude tu
t’écroules. J’ai dit. De toutes façons, au point où tu en es… Allez
! Ca passe ou ça casse ! Tu verras, tu vas t’amuser… »
Et il
passe son chemin, l’âme en paix.
Notre Swinguie revigorée par ce noble discours empoigne son bois
3 et frappe de tout son cœur dans le rough les pieds en pente, pour
voir sa balle toute neuve plonger un peu plus loin dans un immense
obstacle d’eau…
Elle a souvent tendance à rigoler, Swinguie, mais
là, ça devient moins drôle… Une fois de plus, elle forumise son
désespoir…
Entendant son appel, alors descend du ciel d’un vol majestueux un
War Bird sans problèmes muni d’un épuisette télescopique dernier
cri. Il récupère avec élégance la balle de la pauvre Swinguie, et,
le sourcil froncé (oui, oui, les War Birds ont aussi des sourcils)
il lui annonce doctement : « Petite Swinguie égarée, manger, boire,
ne pas fumer et ne pas abîmer les greens en se roulant dessus au
crépuscule, c’est bien, mais ce n’est pas assez ! Tu dois également
prier en te tournant non vers l’est, mais vers Nicklaus, et oublier
ces abominables petites fleurs ! Tu dois découper coup par coup le
Taylorisme de ce jeu et composer avec ton âme, il va sans dire,
après avoir rangé soigneusement tes émotions au fond du sac. J’ai
parlé. »
Et le War Bird reprit son vol majestueux au-dessus des
links effrayants.
Trois moralités à cette histoire :
Celui qui te mets dans l’obstacle d’eau ne te veux pas forcément
du mal.
Celui qui t’en sors ne te veux pas forcément du bien.
Quand tu as un coup de pompe dans le rough épais les pieds en
pente, prends ton sand-wedge…
Edited by - patrick.micheletti on 28/08/2003 10:19:21