Comment jouer le 18 trous d'Etiolles
Le golf dEtiolles entretient dexcellentes relations avec lASAF depuis de nombreuses années. Des compétitions y sont organisées régulièrement, comme par exemple, en 2001, la Coupe Concorde, et la coupe ASAF.
Les accords tarifaires qui existaient autrefois avec Air-Inter ont été maintenus après la fusion Air-France / Air-inter, et de très nombreux joueurs ASAF arpentent les fairways du 9 trous et du 18 trous semaine et week-end.
Le parcours des Cerfs ( 18 trous ) est très agréable à jouer : Plat, pas fatiguant, avec des fairways larges, des roughs pas trop méchants, et une alternance bien dosée de trous faciles et de trous difficiles.
Le parcours est exposé au vent, et par temps sec, les greens peuvent devenir rapides et durs, obligeant le joueur à un gros effort de concentration sur le petit jeu.
En prime, vous y rencontrerez deux excellent professeurs, (visitez donc le site dolivier Dravet)
Comment jouer ce parcours ( je parle du 18 trous ) : Le mieux possible évidemment, après avoir lu ces quelques conseils éclairés....
Cest parti !
Trou numéro 1 :
Un par 5 relativement court, que les cadors tentent toujours datteindre en deux. Pour les gens normaux, mieux vaut essayer de se placer sur laccueillante plate forme, entre le hors limites de gauche, et lobstacle deau de droite. Pas gagné davance à froid, mais avec une dizaine dannées dentraînement, on y arrive...
La suite est limpide, on se place pour préparer un troisième coup dapproche vers un pauvre petit green sans défense...et à nous les birdies...
Trou
numéro 2 :
Et trois aussi dailleurs, vu quils on le même profil « grand boulevard », pas la peine de se répéter.
On se régale avec le driver à fond la caisse sans aucune pression, et, ma foi, cest pas désagréable...
Vous natteindrez peut-être pas ces greens en deux, mais de toutes façons en trois (non ?), et ce nest pas ici que vous détruirez votre carte (quoi que...)
Trou
numéro 4 :
Une espèce de petit trou vicieux à souhait, qui vous fera passer un mauvais quart dheure si vous tentez de lui forcer la main...Jen ai vu plein qui tapaient le drive sans réfléchir, et se retrouvaient avec un quart de wedge
à travailler dur si on veut arrêter la balle sur les pentes de ce green minuscule ( à moi Mickelson !).
Dautres cogneurs plantés contre le grillage de gauche, quand cest pas carrément dans les bois (votre serviteur, récemment ) avec les lapins, et encore une série empêtrés dans les buttes et les bunkers de droite, avec un coup dapproche gratiné entre les pattes.
Faites dans le sobre ! Un coup de fer moyen assez court et droit si possible, puis un petit fer exceptionnel en se méfiant du bunker de droite ( très très accueillant...), et si, sur le green, on est trop loin du trou, il faudra travailler dur ici pour éviter le trois putts.
Trou
numéro 5 :
Cest loin le green, et en plus, vaut mieux jouer plutôt long, et aussi plutôt à droite, et puis si on rate son coup, on peut toujours essayer de faire croire que sa balle a touché les lignes à haute tension, et réclamer un Mulligan.
Ben voyons...
Trou numéro 6 :
Ne restez pas en arrière à limpact, malheureux ! Vos menottes vont se refermer et vous allez passer dix minutes à chercher la balle dans la forêt de gauche !
Le coup dapproche au green sur ce par 5 peut être facile si le drapeau est à gauche, mais il devient de plus en plus délicat au fur et à mesure que le dit drapeau séloigne vers la droite. En tout cas, évitez dêtre trop long, parce que derrière le green, ça sent le roussi...
Trou
numéro 7 :
Par 4 reposant, qui permet de souffler un peu avant daborder le retour. Il y a plein de petits pièges invisibles et très agaçants à droite pour mettre en rogne ceux qui slicent les drives ( mini bunkers, trous de taupes, touffes dherbe de nature inconnue, cailloux rigides, etc...)
Je sais pas trop ce quils sont en train de construire autour du green...Une sorte damphithéâtre Grec, ou des buttes, peut être pour accueillir des meutes de sangliers ou un élevage de lapins, avec vue directe sur les joueurs depuis les terriers ?
Impressionnant en tout cas...
Trou
numéro 8 :
Par cinq de précision.
Jai limpression quils sont en train de le transformer en par 4, mais ça change pas grandchose.
Vous pouvez essayer de couper un peu par la gauche, mais ne venez pas vous plaindre si votre coup dapproche vers le green est injouable. Fallait pas faire le malin (ou la maline...)!
La bonne voie est le milieu du fairway, puis un peu à droite, et là, génial, on a toute louverture que lon veut. Après ça, si on loupe le green, cest parce quon ne sest pas suffisamment entraîné aux petits fers.
Trou numéro 9 :
Gentil par 3 en montée.
Ceux qui ont le malheur de jouer trop long derrière le green se retrouvent dans les broussailles de la cambrousse, avec un mauvais lie et une approche en descente plutôt pénible...En général ça se termine par une crise de nerfs, et au minimum un double bogey...Alors vous savez ce qui vous reste à faire...
Toilettes à droite.
Trou
numéro 10 :
Toujours ce problème des petits par 4 vicieux, où il faut résister à la tentation de prendre le driver ( quoi que, de temps en temps, un petit coup de quitte ou double, juste pour se faire plaisir...) Un fer suffit pour survoler les poissons et se placer un peu loin du green, mais confortable.
Bref, cest pas compliqué, on évite la forêt de droite, lobstacle deau de gauche et aussi celui de devant, larbre énorme qui bouche la moitié de la vue, puis les bunkers et la peur de rater, et on se retrouve sur le green ( enfin, pas loin du green...)
on putte correct siouplaîx, et on passe au suivant.
Trou numéro 11 :
Alors là, on est presque au Doral, cest la Floride avec de leau partout et des centaines de balles au fond...
Epuisette en bandoulière, on se lançe : Un coup de bois bien à gauche pour pas faire lintéréssant, et on se retouve en général dans une butte, avec une balle enfoncée dans un petit rough moqueur, et un coup de 130 mètres mini par dessus les douves pour atteindre le pays enchanté des birdies de derrière les fagots...
Conseil dami qui vous veut du bien, jouez long et restez sur la balle à limpact, sinon vous allez être obligés de recommencer, peut être même plusieurs fois, et quasiment du même endroit qui plus est...
Bof...De
toutes façons, les instances fédérales et les clubs
sous la pression des clients qui payent cher pour faire des compets, ont
réussi à élimininer presque totalement la formule de
jeu connue sous le nom de « stroke play ». Vous savez, ce truc
quon jouait au début, qui sappelait « golf »,
et où on comptait tout les coups...Oublié tout ça !
Pas commercial ! Trop lent pour les caisses enregistreuses ! Trop stressant
pour les Gentils Membres cotisants ! On passe tout au crible du Stableford
(une idée de génie dun certain Monsieur Stableford !)
, on ramasse sa balle quand le trou est trop difficile, on se marque un
petit double bogey au lieu dun sextuple, et à moi les jolis
indexs qui font tellement plaisir...
Où y da la gêne y a pas de plaisir, non ?
Alors si ce trou vous gêne, ramassez donc votre balle puis quon vous y invite officiellement (On va même jusqu'à vous le recommander avec insistance, au cas où vous auriez encore quelques scrupules...) et passez au trou suivant, où vous ramasserez aussi votre balle, parce que le 12 non plus, cest pas un cadeau, surtout pour les adeptes du slice....
Jai rien contre le Stableford, mais cest quand même très différent du golf (en fait, cest le contraire du golf)
Je passe donc sur la fin de cet « Amen Corner » savamment négocié, je me dis que le plus dur est fait, et je me rends directement au départ du :
Trou
numéro 13 :
En principe, les joueurs qui ont eu des souçis avec les grenouilles sur les trois trous précédents, se défoulent au 13 en tapant des grands coups de bois rageurs qui ne servent pas à grand chose, mais qui font tellement du bien...
En fait, le danger sur ce par 5 est au départ : (forêt à droite, forêt à gauche). Les coups suivants sont beaucoup moins dangereux. Adoptez donc une stratégie inversée : comme au 4 de Clément Ader, tapez un fer au départ pour assurer la mise en jeu, et sortez votre bois ensuite, quand la forêt sera derrière vous.
Trou
numéro 14 :
Calme et détendu, on va essayer daccrocher le birdie sur ce minuscule par 4 des familles. Cest tout droit, on sapplique, la cible est évidente, les obstacles aussi, alors y a plus quà....
Trou numéro 15 :
Vous avez vu ? Il y a un énorme hors-limites tout de suite à gauche...En fait, on le sent bien lorsquon se met à ladresse...On essaye de pas y penser, mais forcément, plus on essaye de pas y penser, et plus on y pense...Alors on se dit quil vaut mieux jouer vers la droite, mais larchitecte du parcours aussi malin que vous, y a placé un dévers et un ignoble bunker (ou deux, je ne sais plus...)
En fait, je crois quil vaut mieux jouer un peu long...Contrairement au trou numéro 9, larrière du green est confortable.
Trou
numéro 16 :
Un par 5 facile, cest vrai, mais méfiance tout de même...Au golf, lorsque les trous paraissent faciles, on a tendance à relâcher son attention, chose à ne jamais faire, parce quen général, la sanction est immédiate...
Le piège ici, ce sont les deux arbres judicieusement situés à la retombée dun tee-shot un peu approximatif.
Ils ont lair bien inoffensifs, mais si vous retrouvez votre balle derrière lun dentre eux, vous allez perdre bêtement un point, et cest pas le moment, parce que cest pas sur les deux trous qui suivent que vous allez pouvoir en gagner...
Jouez donc un fer au départ, puis éventuellement un bois au second coup, si ça vous démange vraiment...en tout cas, on peut atteindre ce green en trois coups sans prendre de risques...A vous de voir...
Trou
numéro 17 :
Comme je le disais à lépisode précédent, les deux trous qui arrivent ne sont pas franchement les plus faciles du parcours, et jen connais quelques uns qui se sont pointés ici avec une excellente carte, et sont ressortis un quart dheure plus tard avec des valises sous les yeux...
A ladresse, on regarde au loin (195 mètres des blanches), et on ne voit pas grandchose, mais rassurez vous (comme dirait Pascassio...) il y a bien un green, et plein de bunkers à droite. Si lon nest pas très costaud, ou pas très en swing (ou les deux...) mieux vaut ne pas forcer le destin, et jouer dix mètres court du green, en espérant que sa balle roulera un peu, ou en se ménageant une petite approche roulée pas trop stressante.
Trou numéro 18 :
La cerise sur le gâteau.
Celui
qui a construit le parcours a voulu quil soit doté dun
Finishing Hole digne de ce nom : Objectif atteint.
Quel que soit son niveau de jeu, de toutes façons, on ne peut pas sempêcher de ressentir une légère inquiétude au départ de ce trou...On va avoir tendance à se crisper et à forcer sa frappe, alors quil faudrait rester relax et bien coordonné. Pas simple.
Cest aussi sur ce genre de trou, en fin de parcours, que lon mesure labîme sans fond qui sépare le Stableford du Stroke Play, en termes de pression.
En fait, il ny a guère déchappatoire, et cest aussi bien comme ça. Contrairement à ce qui se passe sur des trous trop faciles, ici, celui qui joue bien est récompensé ( cest très agréable de faire le par ) et celui qui joue mal est puni ( cest très désagréable de faire quadruple bogey )
Cest comme ça, cest pas autrement.
Comme toujours dans ces situations terrifiantes, le mieux est de simaginer au practice, et de penser simplement à faire un swing. Visez plutôt la gauche du fairway que le centre (avec un peu de chance, vous resterez court du bunker...) et visez le bord gauche du green au second coup, tout comme au 18 de Saint Germain les Corbeil.
A bientôt pour de nouvelles aventures...