Les Blagues 1

 

 

 

 

Quand Edmond arriva à la porte du paradis, Saint Pierre l'attendait avec un sourire crispé... Le gardien des portes du ciel ouvrit son grand livre et se gratta le menton.
Il y avait un petit problème...
Ce brave Edmond n'avait pas pêché de manière excessive, mais il avait eu tout au long de sa vie un gros défaut...La boulimie du golf... Il n'avait jamais pu s'empêcher d'aller jouer hiver comme été, que ce soit le soir après le travail, le week-end, ou pendant les vacances...Il avait parcouru le pays et la planète en tous sens, à la recherche des meilleurs parcours. Inutile de dire que ses proches en avaient souffert...Il avait essayé de se désintoxiquer à plusieurs reprises, mais n'y était jamais parvenu...
Effectivement, il y avait un problème...
Cela ne méritait pas vraiment l'enfer, mais pas vraiment non plus le paradis...
Quant au purgatoire, cet homme l'avait déjà connu sur terre, puisqu'il avait joué au golf toute sa vie...
" Mon fils ", fit Saint Pierre, après un long moment de réflexion, " Je ne sais vraiment pas quelle décision prendre à votre sujet...En fait, je crois que je vais vous laisser le choix...Vous allez descendre en enfer, et si ce que vous y trouvez ne vous convient pas, alors vous pourrez revenir au paradis...Mais ce sera un choix définitif... "
Edmond se résigna, pas très rassuré, mais se disant que finalement, il ne s'en tirait pas si mal...
Lorsqu'il franchit la porte de l'enfer, il vit au dessus de lui l'inscription : " Vous qui entrez, laissez toute espérance ". Bof...C'était la même chose à Pebble Beach, ou à Sawgrass...
A sa grande surprise, Satan lui-même s'avança pour l'accueillir. Edmond voulut expliquer, mais le maître des lieux lui fit comprendre que c'était inutile...Il savait déjà.
Derrière Satan, un peu en contrebas, le paysage ne ressemblait pas du tout à un enfer. C'était une petite campagne verdoyante, nappée d'une brume légère, au milieu de laquelle s'étirait le plus magnifique parcours de golf qui puisse s'imaginer...Des rangées d'arbres centenaires bordaient les fairways manucurés, les greens soyeux ondulaient doucement, le sable des bunkers scintillait, et l'eau des obstacles semblait pure et transparente comme du cristal...
Ils descendirent vers ce qui semblait être le départ du 1, et plus ils approchaient, plus Edmond sentait monter en lui ce vieux désir irrépressible...Il fallait absolument qu'il joue ce parcours...Coûte que coûte...On verrait bien ensuite.
D'un geste de la main, le Diable lui désigna une voiturette électrique, sur laquelle on avait arrimé un sac de cuir, avec un équipement complet, dernier modèle, comme dans ses rêves...A la place du passager, il y avait une glacière, remplie de bières fraîches et de petits sandwichs au saumon.
C'était trop...
Avec un sourire cruel, Satan sortit de sa poche un tee en or et le lui tendit. Edmond voulut le saisir, mais le Démon refusa en grimaçant :
" Pas encore, mon ami, pas encore...N'oublie pas que tu dois d'abord faire un choix... "
" C'est fait, répliqua Edmond sans hésiter, je veux rester ici... "
" Je ne veux pas te presser, fit Satan, plus sournois que jamais, prends bien le temps de réfléchir... "
Edmond flaira le piège. Ce diable pensait certainement qu'être condamné à jouer au golf pour l'éternité était le pire des châtiments qui puisse s'imaginer...Pour d'autres peut-être, mais pas pour lui, oh non...pas pour lui...
" Mon choix est fait, confirma Edmond. "
Un bref éclair traversa le regard du Démon :
" Soit, mon ami, Soit...Alors retourne là-haut, et informe Saint-Pierre de ta décision... "
La formalité accomplie, Edmond redescendit aux enfers, mais cette fois, lorsqu'il franchit la porte, elle se referma brutalement derrière lui. Il frissonna, puis haussa les épaules, et s'avança vers le tee du 1 où Satan l'attendait, imperturbable.
" Puis-je avoir un départ ? ", demanda-t-il, tremblant d'impatience.
" Bien sûr, mon ami, bien sûr...Quand il te plaira... " Fit Satan en lui tendant le tee en or.
Edmond se mit à fouiller dans le sac de golf, puis demanda :
" Euh...Puis-je aussi avoir quelques balles ?
" Le démon s'approcha de lui, l'oeil brillant et la bave aux lèvres :
" Tu vois, mon ami, tu vois...C'est ça l'Enfer... "

 

 

 

 

 

Comme vous avez dû le remarquer souvent, de nombreux joueurs sont indisposés par l’air pur des fairways, et se nettoient les bronches en tirant sur d’énormes cigares ou de minuscules cigarettes. Darren Clarke et Ian Woosnam en sont deux magnifiques exemples...

Par une belle matinée d’avril, Darren et Ian partagaient tranquillement leur partie d’entraînement à Augusta, quand Darren voulut allumer un magnifique Havane, et demanda à Ian s’il pouvait lui passer du feu.

« oh, yeah, sure, yeah... » Fit Ian, en fouillant dans son sac au milieu des canettes, pour sortir un superbe briquet Zippo de 25 centimètres de long...

« Wow ! » Fit Darren,  « Ou est-ce que tu as dégotté ce monstre ? »

« C’est mon génie », répondit Ian, l’air finaud...

« Qu’est-ce que tu racontes ?  Quel génie ?.. »
« Il est là, dans mon sac... »
« Ouais...Et on peut le voir ? »

« Facile ! »

Ian secoua fermement son sac, quelques canettes et quelques paquets de blondes tombèrent, puis le Génie apparut. Sévère et enturbanné, il flottait doucement au dessus du fairway.

« Vas-y, Fit Ian, demande lui quelque chose ! »

Darren hésita, puis bredouilla :

« Euh...Génie...Euh...Je suis un fidèle ami de Ian, est ce que vous pourriez m’accorder un voeu ?... »

« Oui, je le ferai » Gronda le Génie.

« alors je voudrais, là, tout de suite, un million de Dollars ! »

Le génie se gratta le menton, fronça les sourcils, puis retourna dans le sac, les laissant plantés là, lorsque soudain, le ciel se couvrit, et l’orage éclata. Mais la pluie qui tombait était bizarre, épaisse et gluante, elle recouvrait le sol, et pendait en longs filaments aux branches des arbres...Ce n’était pas de l’eau, c’était des crachats...

« Dammned, fit Darren, c’est un million de dollars que j’avais demandé, pas un million de mollards !... »

« Ah, fit Ian, j’ai oublié de te dire quelque chose...Le génie est un peu dur d’oreille...Est-ce que tu crois vraiment que je lui avait demandé un « ZIPPO » de 25 centimètres... »      

 

 

 

 

Aline et Bertrand venaient de se marier, ils s’aimaient et aimaient jouer au golf ensemble.

Aline progressait, mais elle avait la fâcheuse habitude de se placer un peu trop en avant, vers le départ des dames, lorsque Bertrand tapait ses drives, jusqu’au jour où son mari fit une socket, et où elle  reçut une balle en pleine tête, se retrouvant au tapis pour le compte.

Alors qu’elle était soignée aux urgences, un médecin appela Bertrand et lui demanda :

« Dites-moi, monsieur, votre femme a été assommée par une balle de golf, c’est clair, mais on a également retrouvé une balle coincée entre ses fesses...Pouvez vous m’expliquer cela ?... »

« Oh oui, bien sûr, répondit Bertrand sans hésiter, c’était mon Mulligan... » 

 

 

 

 

Deux jeunes cadres d’Air-France, brillants - mais c’est un pléonasme - souhaitant mieux faire connaissance avec un nouvel embauché, Robert, également golfeur, lui proposèrent de partager leur partie, le Dimanche suivant, à 7 heures, comme d’habitude...

« Ok, fit Robert, enthousiaste, j’arriverai entre 6h30 et 6h45 » 

Robert arriva à 6h30, et impressionna ses collègues en scorant un 67 brut digne d’un professionnel...

Au bar, après la partie, les deux amis l’invitèrent de nouveau pour le Dimanche suivant, ce qu’il accepta sans hésitation, en précisant qu’il arriverait entre 6h30 et 6h45...

Il arriva à 6h30, joua en gaucher, et scora un 66 phénoménal...

au bar, ses deux nouveaux amis, très intrigués, le questionnèrent sur son habileté à jouer à la fois en droitier et en gaucher, et ce qui le déterminait à choisir l’une ou l’autre façon.

« Eh bien, répondit Robert, vous savez, j’ai une méthode infaillible...Quand je me réveille le dimanche matin, je regarde ma femme. Si elle dort sur le côté gauche, je prends mes clubs de gaucher, et si elle dort sur le côté droit, je prends mes clubs de droitier. »

« Ok, fit l’un des deux autres, Ok...Mais si elle dort sur le dos, hein ?...Qu’est-ce que tu fais ?... »

« Alors là, j’arrive à 6h45... »

 

 

 

 

 

Une charmante hôtesse, piquée par une guêpe sur un parcours de golf, se précipita chez le médecin. Elle expliqua qu’elle avait été piquée en jouant au golf, sur quoi le médecin lui demanda à quel endroit :

« Entre le premier et le second trou », répondit-elle ingénument...

« Incroyable, fit le docteur, vous devez avoir un stance très large... »

 

 

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Cette mésaventure est arrivée au curé de saint Germain les Corbeil, par un beau dimanche d’hiver, alors qu’il avait fait l’impasse sur la messe du matin pour aller taper quelques balles sur son terrain favori...Le soleil se levait, la rosée perlait, il faisait froid, et il n’y avait personne sur le parcours.

Personne...Sauf peut-être Dieu lui-même, accompagné de son fils, qui du haut du ciel, observaient  le fautif  d’un oeil courroucé...

« Père, regarde, c’est une honte !...Un prêtre qui abandonne son église au moment de la messe dominicale pour s’en aller jouer au golf !...Tu devrais le frapper de ta foudre !... »

Dieu se tourna vers son fils avec un étrange sourire :

« Non, mon fils...Mais il mérite tout de même un châtiment...Regarde ce qui va arriver quand il va jouer son prochain coup... »

Le prêtre se plaça au départ du trou numéro 10, frappa un drive monumental, la balle filant 250 mètres plus loin, par dessus l’obstacle d’eau, pour finir sur le green, et entrer directement dans le trou...

« drôle de punition, s’étonna Jésus, je n’ai jamais vu un coup de golf aussi extraordinaire... »

« C’est vrai, mon fils, c’est vrai, mais justement...comme il n’y a personne pour le voir, personne ne le croira quand il voudra le raconter... »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
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